Le 10 mai 1981 : "Les
Français ont choisi le changement que je leur proposais. Cette
victoire est d'abord celle des forces de la création, forces du
renouveau qui se sont rassemblées dans un grand élan
national pour l'emploi, la paix, la liberté, thèmes qui
furent ceux de ma campagne présidentielle et qui demeurent ceux
de mon septennat."
François Mitterrand est né le 26 octobre 1916 à Jarnac en Charente. Son père est alors agent de la compagnie des Chemins de Fer de Paris à Orléans. Parmi les huit enfants, quatre garçons et quatre filles, son frère aîné Robert est polytechnicien et ingénieur. Il a deux autres frères : Jacques, Saint-Cyrien, général d'aviation, ancien combattant en chef des forces aériennes stratégiques, directeur de la SNIAS, et Philippe, exploitant agricole, maire de Saint-Simon en Charente.
Titulaire de deux certificats de lettre (sociologie et littérature française), d'une licence en droit, du diplôme d'études supérieures de droit public et diplômé de Lauréat de l'Ecole des Sciences Politiques, François Mitterrand est mobilisé en 1939 comme sergent d'infanterie coloniale.
Prisonnier au centre de l'Allemagne, il réussit à s'évader à sa troisième tentative et fonde en mars 1942 (il a alors 25 ans) le principal mouvement de résistance des prisonniers de guerre. Il se rend en mission à Alger et à Londres. Il est reçu à Alger par le Général de Gaulle le 2 décembre 1943. Le 26 février1944, il revient en France en traversant la Manche par la mer. Il se trouve à plusieurs reprises dans la région de Cluny où Danielle Gouze, croix de guerre à 18 ans, qu'il devait épouser en 1944, joue un rôle actif dans la résistance, ainsi que ses parents, l'un et l'autre membre de l'enseignement et révoqués par Vichy.
Nommé par le Général de Gaulle secrétaire général aux prisonniers de guerre, déportés et réfugiés, il participe au premier conseil de gouvernement de la France libérée le 27 août 1944
Après la libertation, François Mitterrand est d'abord directeur-rédacteur en chef du quotidien "Libres", organe des prisonniers et déportés, et directeur d'une maison d'éditions. Membre de l'U.D.S.R., qui fait alors parti du Rassemblement des Gauches, il est élu en 1946 député de la Nièvre.
En 1947, à 30 ans, nommé Ministre des Anciens Combattants dans le gouvernement Ramadier, il est le plus jeune ministre en exercice depuis un siècle. Deux ans plus tard, il refuse le porte-feuille de l'Intérieur dans un ministère Robert Schuman. Il appartient à plusieurs gouvernements comme Secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil, puis comme Ministre de la France d'Outre-Mer. A la suite d'un conflit portant sur la politique française en Afrique du Nord, peu après la déposition du Sultan du Maroc, il démissionne en septembre 1953 du gourvernement Laniel.
Ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Pierre Mendès-France, en 1954-1955, il décline, à la chute de celui-ci, l'offre d'entrer dans le gouvernement constitué par Edgar Faure. Il est Ministre de la Justice en 1956 dans le ministère Guy Mollet et refuse d'entrer dans le minitère Bourgès-Maunoury en raison de divergences de vues sur la politique en Algérie.
Après s'être opposé au coup de force du 13 mai 1958 et à l'investiture du Général de Gaulle, François Mitterrand fit une vigoureuse campagne pour le "non" au référendum de novembre. Il est battu aux élections législatives de décembre 1958. Il conquiert peu après la mairie de Château-Chinon, puis devient sénateur de la Nièvre, en avril 1959. Il a donc été absent du Parlement pendant quatre mois au cours des 25 dernières années.
En novembre 1962, François Mitterrand retrouve son siège au Palais Bourbon où il s'inscrit au groupe du Rassemblement Démocratique. Il intervient dans de nombreux débats. Appelé à la présidence de l'asociation des maires de la Nièvre en 1961, François Mitterrand est président du Conseil Général de la Nièvre depuis 1964. Il appartient également à la Commission de Développement Economique Régional (CODER) Bourgogne et il s'interesse directement à ce titre aux problèmes d'aménagement du territoire. En 1965, après la renonciation de Gaston Defferre qu'il avait soutenu, François Mitterrand se lance personnellement dans la campagne pour l'élection présidentielle. Candidat unique de la gauche, il se classe le 5 décembre 1965 immédiatement après le Général de Gaulle et reste seul face à celui-ci. Il obtient au deuxième tour environ 45% des voix, le Président sortant étant réélu avec 55%.
Président de la Fédération de la Gauche démocrate et socialiste en septembre 1965, François Mitterrand engage un processus de regroupement des anciens partis (SFIO et radical) avec les clubs largement regroupés dans la Convention des Institutions Républicaines. En mai 1966, il institue le Contre-Gouvernement. Le 14 juillet, la Fédération publie son programme et en décembre elle passe un accord électoral et politique avec le PArti Communiste, accord qui sera élargi en février 1968, principalement dans les domaines institutionnel, économique et social. La majorité gaulliste sort diminuée des léections législatives de mars1967 mais se redresse en 1968. François Mitterrand est réélu député de la Nièvre.
A l'issue du Congrès de l'Unité d'Epinay-sur-Seine en juin 1971, François Mitterrand est élu Premier Secrétaire du Parti Socialiste. Il prend une part décisive à l'élaboration du programme du Parti Socialiste "Changer la Vie", qui est adopté en mars 1972, puis celle du programme commun de gouvernement de la gauche qu'il signe en juin 1972 avec Georges Marchais et Robert Fabre.
Il est réélu Premier Secrétaire du Parti Socialiste à l'issue des Congrès de Genoble (1973), Pau (1975), Nantes (1977) et Metz (1979). Candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle de 1974, il obtient 49,5% des voix derrière Valéry Giscard d'Estaing.
François Mitterrand a publié plusieurs ouvrages dont "La Chine au défi", "Le coup d'Etat permanent", "Ma part de vérité", "La rose au poing", "La paille te le grain", "L'abeille et l'architecte", "Ici et maintenant"...
Il est officier de la Légion d'Honneur à titre militaire, titulaire de la rosette de la Résistance, de la médaille des Evadés et de la Croix de Guerre 1939-1945 avec trois citations.
François Mitterrand est né le 26 octobre 1916 à Jarnac en Charente. Son père est alors agent de la compagnie des Chemins de Fer de Paris à Orléans. Parmi les huit enfants, quatre garçons et quatre filles, son frère aîné Robert est polytechnicien et ingénieur. Il a deux autres frères : Jacques, Saint-Cyrien, général d'aviation, ancien combattant en chef des forces aériennes stratégiques, directeur de la SNIAS, et Philippe, exploitant agricole, maire de Saint-Simon en Charente.
Titulaire de deux certificats de lettre (sociologie et littérature française), d'une licence en droit, du diplôme d'études supérieures de droit public et diplômé de Lauréat de l'Ecole des Sciences Politiques, François Mitterrand est mobilisé en 1939 comme sergent d'infanterie coloniale.
Prisonnier au centre de l'Allemagne, il réussit à s'évader à sa troisième tentative et fonde en mars 1942 (il a alors 25 ans) le principal mouvement de résistance des prisonniers de guerre. Il se rend en mission à Alger et à Londres. Il est reçu à Alger par le Général de Gaulle le 2 décembre 1943. Le 26 février1944, il revient en France en traversant la Manche par la mer. Il se trouve à plusieurs reprises dans la région de Cluny où Danielle Gouze, croix de guerre à 18 ans, qu'il devait épouser en 1944, joue un rôle actif dans la résistance, ainsi que ses parents, l'un et l'autre membre de l'enseignement et révoqués par Vichy.
Nommé par le Général de Gaulle secrétaire général aux prisonniers de guerre, déportés et réfugiés, il participe au premier conseil de gouvernement de la France libérée le 27 août 1944
Après la libertation, François Mitterrand est d'abord directeur-rédacteur en chef du quotidien "Libres", organe des prisonniers et déportés, et directeur d'une maison d'éditions. Membre de l'U.D.S.R., qui fait alors parti du Rassemblement des Gauches, il est élu en 1946 député de la Nièvre.
En 1947, à 30 ans, nommé Ministre des Anciens Combattants dans le gouvernement Ramadier, il est le plus jeune ministre en exercice depuis un siècle. Deux ans plus tard, il refuse le porte-feuille de l'Intérieur dans un ministère Robert Schuman. Il appartient à plusieurs gouvernements comme Secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil, puis comme Ministre de la France d'Outre-Mer. A la suite d'un conflit portant sur la politique française en Afrique du Nord, peu après la déposition du Sultan du Maroc, il démissionne en septembre 1953 du gourvernement Laniel.
Ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Pierre Mendès-France, en 1954-1955, il décline, à la chute de celui-ci, l'offre d'entrer dans le gouvernement constitué par Edgar Faure. Il est Ministre de la Justice en 1956 dans le ministère Guy Mollet et refuse d'entrer dans le minitère Bourgès-Maunoury en raison de divergences de vues sur la politique en Algérie.
Après s'être opposé au coup de force du 13 mai 1958 et à l'investiture du Général de Gaulle, François Mitterrand fit une vigoureuse campagne pour le "non" au référendum de novembre. Il est battu aux élections législatives de décembre 1958. Il conquiert peu après la mairie de Château-Chinon, puis devient sénateur de la Nièvre, en avril 1959. Il a donc été absent du Parlement pendant quatre mois au cours des 25 dernières années.
En novembre 1962, François Mitterrand retrouve son siège au Palais Bourbon où il s'inscrit au groupe du Rassemblement Démocratique. Il intervient dans de nombreux débats. Appelé à la présidence de l'asociation des maires de la Nièvre en 1961, François Mitterrand est président du Conseil Général de la Nièvre depuis 1964. Il appartient également à la Commission de Développement Economique Régional (CODER) Bourgogne et il s'interesse directement à ce titre aux problèmes d'aménagement du territoire. En 1965, après la renonciation de Gaston Defferre qu'il avait soutenu, François Mitterrand se lance personnellement dans la campagne pour l'élection présidentielle. Candidat unique de la gauche, il se classe le 5 décembre 1965 immédiatement après le Général de Gaulle et reste seul face à celui-ci. Il obtient au deuxième tour environ 45% des voix, le Président sortant étant réélu avec 55%.
Président de la Fédération de la Gauche démocrate et socialiste en septembre 1965, François Mitterrand engage un processus de regroupement des anciens partis (SFIO et radical) avec les clubs largement regroupés dans la Convention des Institutions Républicaines. En mai 1966, il institue le Contre-Gouvernement. Le 14 juillet, la Fédération publie son programme et en décembre elle passe un accord électoral et politique avec le PArti Communiste, accord qui sera élargi en février 1968, principalement dans les domaines institutionnel, économique et social. La majorité gaulliste sort diminuée des léections législatives de mars1967 mais se redresse en 1968. François Mitterrand est réélu député de la Nièvre.
A l'issue du Congrès de l'Unité d'Epinay-sur-Seine en juin 1971, François Mitterrand est élu Premier Secrétaire du Parti Socialiste. Il prend une part décisive à l'élaboration du programme du Parti Socialiste "Changer la Vie", qui est adopté en mars 1972, puis celle du programme commun de gouvernement de la gauche qu'il signe en juin 1972 avec Georges Marchais et Robert Fabre.
Il est réélu Premier Secrétaire du Parti Socialiste à l'issue des Congrès de Genoble (1973), Pau (1975), Nantes (1977) et Metz (1979). Candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle de 1974, il obtient 49,5% des voix derrière Valéry Giscard d'Estaing.
François Mitterrand a publié plusieurs ouvrages dont "La Chine au défi", "Le coup d'Etat permanent", "Ma part de vérité", "La rose au poing", "La paille te le grain", "L'abeille et l'architecte", "Ici et maintenant"...
Il est officier de la Légion d'Honneur à titre militaire, titulaire de la rosette de la Résistance, de la médaille des Evadés et de la Croix de Guerre 1939-1945 avec trois citations.