Le Lac de Pannecière -
l'Yonne et l'Houssière
Le
barrage de Chaumard-Pannecière est long de 340m et haut de 50m.
Il est
soutenu en son centre par des voûtes multiples et ses ancrages
sur les
rives sont faits de digues massives en béton. Douze contreforts
prennent appui sur le fond de la gorge.
L'usine
hydroélectrique qui y est installée produit près
de 18 millions de kWh par an.
Le
barrage
régularise le régime des eaux de Paris et plus
généralement du
bassin de la Seine, dont l'Yonne est l'un des principaux affluents.
Cependant, avant de rejoindre ce réservoir artificiel, l'Yonne
n'est qu'une petite rivière "indisciplinée".
Le
plan d'eau généré par la retenue a un volume
d'environ 82 millions de m3. Son
périmètre est quant à lui de 7.5km.
On
peut
effectuer le tour complet du lac via les départementales D12,
D303, D944 et D161. On traverse alors plusieurs petits hameaux et
communes typiquement
morvandiaux : Corancy, Ardilly, Huard, Chaumard, Vauminot, Montigny en
Morvan, La
Pige, Aringes...
L'abbé Charrault, en 1933,
dans son ouvrage consacré au canton de Montsauche, cite le
projet du lac de Chaumard-Pannecière :
« Ce réservoir, déclaré d'utilité
publique par un décret du 8 septembre 1929, n'est encore qu'un
projet. En septembre 1932, le député de la
circonscription de Château-Chinon, Félix Aulois,
écrivit au Préfet de la Seine pour attirer son attention
sur le lac de Pannecière dont l'aménagement était
différé. Il lui fut répondu que les travaux seront
exécutés par le département de la Seine et non par
la ville de Paris, tant sur ses propres fonds que sur une participation
de l'Etat s'élevant à 45% de la dépense totale,
mais que les difficultés budgétaires actuelles ne
permettaient pas de préciser l'ouverture du chantier ; que les
acquisitions réalisées à ce jour
dépassaient déjà une superficie de 100 hectares.
[...]
Quant aux propriétés bâties, le département
de la Seine n'en prendra possession que 2 ans après le paiement
aux vendeurs du prix de cession amiable. Les intéressés
auront donc le temps de reconstruire leur maison ou d'en racheter une
hors de l'emprise du réservoir. J'ajoute que la faculté
leur est laissé de démolir les maisons vendues et
d'emporter tous les matériaux pouvant être utilisés
à une reconstruction. »
Le Préfet livre
également que deux hameaux, Blaisy et Pélus,
disparaîtront sous les eaux du lac.
Sites de
Pélus lors de la vidange annuelle de septembe 1981
Ces hameaux comportaient à l'époque, encore un bon nombre
de maisons, en l'occurrence des petites exploitations agricoles
typiques du Morvan. Lorsque le projet fut
connu, il n'a pas donné lieu à une vive réaction.
Le terrain était médiocre sur les bords de l'Yonne, les
personnes commençaient à vieillir et leurs enfants
à quitter la terre ; la crise de 1930 n'avait rien
favorisé.
Le projet fut
décidé et, après un temps d'attente, la digue
commença à se monter. Les travaux nécessitant une
main d'œuvre importante, un bon nombre d'habitant de Blaisy et
Pélus purent travailler à la digue aux périodes
creuses tout en continuant à mener leurs petites cultures.
Lorsque les travaux
arrivèrent à leur fin, la vallée devait être
mise en eaux. Néanmoins, on permit aux habitants de
récupérer tous les matériaux qu'ils souhaitaient
récupérer ou vendre. Certains se logèrent en
« Lichus », quartier de Blaisy non submergé ou
migrèrent vers d'autres communes comme Château-Chinon ou
Fachin. Les gens eurent ainsi l'impression de ne pas perdre grand
chose, mais ils y laissèrent leur cœur.
Si l'on retourne sur les
lieux de Blaisy ou de Pélus lors de la vidange partielle
annuelle (ou la vidange complète décennale), on remarque
les traces du temps passé : des amas de pierre ; des sources qui
retrouvent leur cours ; l'Yonne et l'Houssière qui retrouvent
leur lit ; les chemins qui traversaient les hameaux ; un moulin avec sa
roue ; les petits ponts de pierre enjambant l'ancien lit des
rivières...
Le Lac des Settons - la Cure
Situé près de
Montsauche, au coeur du Parc Naturel Régional du Morvan,
à 584m d'altitude, le lac des Settons est destiné
à la
plaisance, au camping et au tourisme. Le lac s'étale sur 359
hectares et est entouré de bois de sapin et de
mélèzes.
La rivière qui alimente ce lac articiel est la Cure, sur
laquelle il est possède de faire différents sports d'eaux
vives : kayak, rafting, hydrospeed.
Une autre rivière, le Caillot, forme en aval, peu avant son
confluent avec la Cure, une belle cascade nommée le Saut de
Gouloux.
Vues sur la
digue du lac des Settons
L'Aqueduc de Montreuillon - la
rigole de l'Yonne
Sur la D126,
près de Montreuillon, un aqueduc barre la vallée. Long de
152m et haut de 33m, cet ouvrage d'art franchit la vallée et est
utilisé par la rigole de l'Yonne.
En
prenant vers le sud, direction Château-Chinon, une fois
l'aqueduc dépassé, la gorge cesse et les pâturages
réapparaissent dans unevallée élargie. La route
est alors encadrée à droite par l'Yonne, à gauche
par la rigole de l'Yonne.
La rigole rejoint plus au nord le Canal du Nivernais.
Canal du Nivernais