Les Saints morvandiaux :
Saint Romain et Saint Maurice
Saint-Romain, abbé et fondateur de Druyes-les-Belles-Fontaines, devint patron de Château-Chinon de façon cocasse d'après la légende. S'étant rencontré avec Saint-Maurice sur le sommet du Mont Beuvray, ils jouèrent à qui sauterait le plus loin avec sa monture. Ils s'élancèrent alors l'un au nord et l'autre au sud.
Saint-Romain tomba à Château-Chinon où l'on célèbre son culte (l'église et la place Saint-Romain), tandis que son compagnon vint choir à Millay où son cheval imprima ses pieds sur deux rochers "qui voient toujours à la Broutille".
Saint Martin
Saint-Martin est certainement le saint le plus populaire en Nivernais.
Clamecy et Varzy en possèdent de précieuses reliques. Plus de trente paroisses lui sont, ou lui étaient, dédiées dans le diocèse de Nevers. Il y avait de plus, sous le vocable de Saint-Martin, des chapelles rurales dont une sur le Mont Beuvray.
Cette chapelle en ruines fut réédifiée en 1851 par l'archéologue Bulliot près d'une croix au pied de laquelle les visiteurs jetaient leur bâton de voyage "dont la terre était jonchée" en 1838, au témoignage de Dupin.
Les Notre-Dame morvandelles :
La Chapelle du Chêne
A Château-Chinon, près d'un actuel centre équestre, sur l'ancien chemin menant à Moulins-Engilbert, en un lieu-dit "En Poru" se dresse une petite chapelle moderne, édifiée en 1868.
Elle abritait un énorme tilleul dans le creux duquel était logée "une Vierge d'argile aux yeux calmes et doux, couleur de pervenche". Se trouvait jadis à cet endroit, un oratoire dédié à Notre-Dame du Chêne, près duquel coulait "une source limpide et abondante autrefois en renom".
Un plan dressé en 1676 par Villard, arpenteur juré pour le Roi, montre la Chapelle du Chagne, surmontée d'un clocher. Elle fut vraisemblablement détruite pendant la Révolution.
Le chêne, souvenir druidique, fut remplacé voici plus de 3 siècles par deux tilleuls dont le plus gros fut brisé par ouragan le 5 avril 1882, et l'autre subit le même sort en 1918.
Le nom de Vierge du Chêne n'en persiste pas moins.
La Chapelle de Faubouloin
Parmi ses légendes, on raconte que des bûcherons ayant découvert dans le creux d'un frêne, une statuette de la Vierge, s'empressèrent de la porter en l'église de Corancy, à quelques kilomètres de là. Ne l'y trouvant plus le lendemain, les habitants du village la cherchèrent et la virent à l'endroit où elle avait été trouvée.
On décida de l'emmener solennellement en voiture, mais l'attelage refusa d'avancer.
La statue vint finalement d'elle-même s'adosser contre un rocher sur lequel on construisit la chapelle.
A proximité de cette chapelle, on peut également trouver 3 sources d'eau. On raconte que si l'on remplit une bouteille à raison d'un tiers par source, et qu'ensuite on fait gelée cette eau, on peut y apercevoir la Vierge.
