L'histoire
de Château-Chinon se confond avec celle de la Gaule, de l'Empire
Romain et et de seigneuries successives.
Au temps de la Gaule :
Château-Chinon
La ville tire son
nom de l'ancien camp romain
installé à la place de l'oppidum gaulois : castrum caninum.
Il faisait partie des Eduens
dont Bibracte, située sur le Mont
Beuvray (810 m), était la capitale.
Un oppidum, place forte
gauloise, était installé sur le
faîte du Calvaire.
Plan de l'oppidum gaulois
de Château-Chinon avec l'emplacement de l'ancien château
fort
Bibracte
L'oppidum gaulois de Bibracte
(23km au sud d'Autun) était
situé sur le Mont Beuvray ; il en reste quelques vertiges
défensifs.
Capitale des Eduens, Bibracte fut
créée en 150 ou 120 av. JC. A l'abri de ses
fortifications, des rues et des places constituaient une vraie ville.
Prospère, l'oppidum tire profit de ses marché où
s'échangent des produit de l'Europe entière et des
productions de ses ateliers d'artisans.
Vercingétorix y fut
élu chef de toutes les Gaules tandis que Jules César y
écrivit le premier texte sur la guerre des Gaules après
la bataille d'Alésia. Tombée peu à peu dans
l'oubli après la création d'Autun, elle est
progressivement abandonnée. Les vestiges ont ainsi dormi plus de
19 siècles sous quelques centimètres de terre.
Plan de
l'oppidum gaulois de Bibracte
Fouilles
archéologiques de Bibracte
D'un intérêt
archéologique exceptionnel pour l'étude de la
civilisation celtique, la recherche concerne plusieurs chantiers de
fouilles sur les thèmes de l'urbanisation et la romanisation des
cités hors du monde romain, et de la chronologie de la ville
antique.
De même que la civilisation celtique couvrait une large partie de
l'Europe aux IInd et Ier siècles avant
notre ère, les fouilles sont menées par des chercheurs et
étudiants appartenant à une dizaine de pays
européens. L'intérêt archéologique du site,
l'étendue du champ de la recherche, le caractère innovant
des moyens mis en oeuvre et du fonctionnement des chantiers font du
site de Bibacte le plus grand chantier archéologique d'Europe.
Au temps du
Moyen-Age :
Château-Chinon fut
d'abord «
Châtellerie », puis «
Seigneurie », et enfin « Comté ».
Maison des Seguin (? à
1240)
La première famille.
Fin du XI siècle, un Seguin part
pour la première croisade.
Maison de Mello (1240
à 1323)
Dreux Ier de Mello
marié avec la fille de Hugues III.
Dreux III marié avec
Eustachie de Lusignan, cousine du Roi
d'Angleterre.
Maison de Brienne (1323
à 1389)
Fille de Dreux IV
marié avec Raoul Ier de Brienne. En
1389, Charles VI s'empare de la seigneurie qui à partir de ce
moment, dépendit définitivement et directement de la
Couronne.
Maison de Bourbon (1389
à 1454)
Par suite d'échanges,
Louis II, petit-fils du roi Philippe de
Valois, reçut le titre de Louis le Bon et devint
propriétaire de la seigneurie de Château-Chinon.
Maison de Bourgogne (1454
à 1482)
Charles le
Téméraire devint Comte de Château-Chinon
et appela son royaume Bourgogne.
Maison d'Autriche (1489
à 1517)
Marie de Bourgogne
épousa en 1477 Maximilien d'Autriche qui
devint plus tard Roi des Romains et Empereur d'Allemagne
Maison de
Longueville-Orléans (1517 à 1644)
La duchesse de Longueville,
veuve du Duc d'Orléans, descendant
du fameux Danoix, bâtard d'Orléans était compagnon
de Jeanne d'Arc.
Maison de Savoie-Carignan
(1644 à 1719)
La fille de Charles de
Condé épousa François
Thomas de Savoie, prince de Carignan, généralisme du Roi
en Italie, celui-ci devint Comte de Château-Chinon en 1644.
Maison de Mascrany (1719
à 1790)
Le dernier des
Savoie-Carignan dut vendre la terre au Marquis de
Mascrany conseiller du Roi. Il ne fit pas une mauvaise affaire car il
paya 325 000 livres qui, 30 ans auparavant, était estimée
à 600 000 livres.
Les grands Ducs de Bourgogne
(1364 à 1477)
Le Roi de France, Jean le
Bon, donne le duché de Bourgogne en
apanage à son quatrième fils, Philippe dit « Le
Hardi ».
Sous son règne
(1364-1404) et sous celui de ses successeurs, le
duché de Bourgogne est à l'apogée de sa puissance.
L'acquisition de la Flandre
et de nombreux autres territoires (Brabant,
Hainaut, Luxembourg, Limbourg), permet aux « Grands Ducs
d'Occitent » de prétendre à
l'Hégémonie sur l'Europe occidentale.
Les parties nord et sud de
leurs possessions ne furent réunies
qu'en 1475, par l'acquisition temporaire du duché de Lorraine.
Charles le
Téméraire meurt devant Nancy en 1477.
Le retour à la
Couronne (1477 à 1789)
1477 : Marie de Bourgogne,
fille du Téméraire, se maire
avec Maximilien de Hasbourg, à qui elle apporte en dot une
partie du duché. Au traité d'Arras de 1482, Louis XI se
fait céder la Bourgogne et la Picardie.
1513 : Dijon est
assiégé par les Impériaux.
1601 : Bien que
rattaché à la Couronne, la Bourgogne
mène une existence indépendante et acquiert la Bresse, le
Bugey et le Valmorey.
de 1631 à 1789 : Les
princes de Condé se succèdent
comme gouverneurs du Duché.
La fortification de la ville
au Moyen-Age a été
détruite par Louis XI après sa victoire sur Charles le
Téméraire.
La porte Notre-Dame est
pratiquement le seul témoignage des
remparts.
Une tour de guet et des
vestiges des souterrains du château
substitent également sur le Calvaire.
Porte Notre-Dame au
début du XXème
siècle
Vestiges d'une tour de guet au sommet du
Calvaire